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Après 5 ans de cette vie fascinante, parfois agitée ou imprévue, le bilan se monte à ... un peu plus de 520 jours de voyage, environ 530 heures de vol, en visitant 32 marchés !!

Au fil du temps et de l’expérience acquise, l’éventail du support qui peut être offert lors d’une visite s’est considérablement élargi pour faire face aux impératifs de chaque marché comme de chaque situation particulière.

Le contact personnel avec l’agent est important, il faut écouter, poser les bonnes questions pour pouvoir cerner les objectifs spécifiques à traiter en priorité.

Ensuite, il faut tracer le panorama de la situation du moment, concernant les produits et leur comportement sur le marché local. Ceci ouvre la porte aux réclamations relatives aux contraintes techniques de certains produits auxquels il est possible d’apporter des conseils ou des solutions, que ce soit dans l’immédiat ou plus tard, après analyse spécifique.

Et puis, c’est le SAV en général qui est passé au « peigne fin », concernant l’organisation interne, le système et la distribution du travail, les conditions de l’équipement et de l’outillage, la qualité des places de travail, l’analyse des travaux en cours, ainsi que tout le volet touchant les structures et la gestion du stock des pièces de rechange.

Tout ceci fait l’objet d’une synthèse avec la réalisation d’un audit succinct mais utile, permettant de juger les compétences comme les lacunes du service et de structurer le programme de la visite d’une manière objective et utile.

Et en plus, il y a tout l’aspect de la formation, avec l’introduction de nouveaux produits dont une large part est consacrée à la ligne des montres à quartz qui est maintenant bien présente sur les marchés avec des incidences directes sur le réseau du service après-vente.

Un rapport détaillé va entériner tous les points qui auront été traités, le détail du programme de travail réalisé, les propositions et les mesures prises pour l’évolution du niveau de prestation du service et encore le listing complet de tous les points qui feront l’objet du « suivi » de la visite.

07 février 1979

Zürich Airport ... 12 h 00 ... « l’incontournable » vol SR 100 pour New York ... et l’Amérique Centrale. Après 8 heures de vol avec le soleil pour témoin, le Kennedy Airport a déroulé un tapis neigeux pour accueillir le Jumbo Swissair pour un atterrissage en douceur. Il fait +18°f (Fahrenheit) soit - 6°C(Celsius).

N’ayant pu trouver un « gîte » au St Moritz Hotel, le point de chute sera cette fois le Regency Hotel avec son style « rococo » à l’américaine, plus ou moins discutable, et son prix tout à fait d’actualité à une petite centaine de dollars.. pour dormir.. !!

La soirée apporte une forte baisse de la température frisant les –15°C, stoppant les chutes de  neige, mais en offrant un autre style de chutes en laissant les trottoirs et chaussées à l’état d’une belle patinoire et permettant aux passants de démontrer les limites de leur équilibre !!

08 février ... Chez Norman Morris il y a comme de l’air ... dans l’air !!

Les relations et conditions de travail sont définitivement sereines, positives et  constructives avec une collaboration inconditionnelle de Marty Berzon. Les activités développées lors de chaque visite sont appliquées dans les secteurs concernés et laissent percevoir un sentiment d’aller de l’avant. Dans le domaine de la formation et de l’introduction des nouveaux produits, l’attention se porte sur les modèles à affichage digital LCD où la technologie des cristaux liquides a remplacé la version LED à diodes lumineuses qui s’est révélée fragile en fiabilité et trop gourmande en matière de consommation.

Faisant suite au calibre 1615 dénommé « Cobra », le « Faucon », calibre 1620, capte l’intérêt avec la multiplicité de ses fonctions et son chronographe avec lecture au 100ème de seconde issu des développements de « SSIH Quartz ».

Et puis, dans ce même contexte, il y a les mouvements utilisés conjointement par Tissot et Omega, comme la calibre « Tatou » 1370 avec dispositif fuseaux horaires et mise à l’heure électronique, fabriqué au Locle, que l’on retrouve dans la ligne quartz « Genève » de qualité standard Omega.

Après avoir franchi une première étape lors de l’implantation d’un centre de production nationale américaine à Lancaster sous contrôle Omega, il y a ...comme de l’air dans l’air ... et des rumeurs de négociations entre Norman Morris et SSIH semblent se profiler à l’horizon  !!

Mais pour l’heure seul le présent compte et la suite du programme va se dérouler avec un nouveau « zigzag » à travers les états de l’Amérique Centrale ...

12 février ... encore des transitions de climat ...

Après 5 heures de voyage, le DC 8 coloré du vol BN 907 de la Brannif se pose sur l’aéroport de Panamá City par un soleil généreux, une température de l’ordre de 30° et un taux d’humidité fidèle à la région.

Première surprise ... c’est un pompier en uniforme qui est à l’accueil avec un large sourire en exprimant la bienvenue de la part de la famille Perret !!

Deuxième surprise ... en lieu et place de la Mercedes blanche aux plaques consulaires ... un fourgon de pompier !! .. un vrai.. un rouge avec même son échelle sur le toit et ce sera là notre moyen de transport pour les 140 km de route séparant le « Tucuman Airport » à la ville de Colon, toutefois sans sirène et clignotant ... dommage !!

Avec le programme de travail préparé par Carlo Perret, la semaine sera bien remplie avec notamment un séminaire de 2 jours pour les horlogers de la Joyería Suiza à Colon, et les détaillants Nat Mendez, Mercurio, Casa Fastlich et Pretelt International de Panamá City.

18 février ... les joies de l’ « overbooking » ...

Il est 11 h 00 sous le soleil du Tocumen Airport, le vol LR 610 de la LACSA en provenance de Caracas est à l’heure, mais les 30 passagers au départ de Panamá City à destination de San José ne pourront pas embarquer ... motif l’avion est complet !!

Il faudra attendre un appareil qui sera affrété par la compagnie costaricaine mais qui se trouve encore à San José !! Les passagers sont donc acheminés par taxis à l’Hôtel le plus proche, le « Siesta », ancienne connaissance d’un aléa similaire !!

Ce dimanche se passe donc dans le parc et au bord de la piscine de l’hôtel jusqu’en début de  soirée, moment auquel il s’agit de réagir à l’invitation nous incitant à reprendre le chemin de l’aéroport. Le vol ne sera pas bien long ... une petite heure tout au plus ... et il sera près de 23 h 00, c’est à dire un tour complet du cadran, pour que l’aventure trouve son épilogue ... tout au moins provisoirement !!

... car le pire allait venir ... !!         

C’est avec un réel embarras que le réceptionniste du Royal Dutch Hotel constate qu’il n’y a aucune chambre de libre en dépit de la réservation anticipée qui a été annulée compte tenu des circonstances et qu’il en est de même dans tous les hôtels de San José par suite d’un Congrès du Fond Monétaire International. Et pourtant à force d’insistance, il en « dégotte » une au .. « Park Hotel » .. et en fait de parc, il s’agit de l’un des vrais « boui-boui » de la place !! Très gêné mais réaliste, le réceptionniste empoigne les bagages et son courage pour jouer le rôle d’escorte et expliquer la situation à son homologue du « Park » avec moult recommandations d’usage destinées à « fiche la paix » à l’hôte imprévu !!

Après avoir réglé d’avance la nuitée ... pas chère.. il faut traverser le bar, très sombre.. c’est mieux ... sous des regards que l’on devine interrogatifs et le tout, couvert par les éclats sonores d’un Jukebox crachant les succès du moment, pour arriver finalement dans une cour intérieure où se situe.. l’alcôve.. à proximité des toilettes et pas trop loin du Juke-box pour pouvoir en profiter !!

Une nuitée pas trop compliquée, c’est-à-dire en tenue de ville ...avec la valise comme oreiller  et lorsque les décibels du Juke-box se font plus rares ce sont les « grandes chutes » des chasses d’eau qui prennent le relais !!

Et au petit matin ... on frappe à la porte ... c’est de nouveau le réceptionniste du Royal Dutch, qui lui aussi a dû compter les minutes et les secondes de la nuit, toujours aussi gêné mais radieux d’annoncer.. « un client est parti très tôt ce matin et nous sommes en train de préparer votre chambre.. » !!

Ces « Temps Forts » font partie inhérente de la vie des gens du voyage ... par contre la suite des événements allait se calquer sur le programme établi avec toujours cette préoccupation d’en faire un maximum en un minimum de temps.  

Après San José, les visites vont se succéder à Tegucigalpa, San Pedro Sula, Guatemala City et San Salvador. C’est peut-être dommage dans un sens, mais il faut se rendre à l’évidence que le côté touristique, se partage entre les chambres d’hôtel, les centres ville, les agents et leurs ateliers, les aéroports et les sièges des avions, avec toutefois le temps de jeter un coup d’œil sur les cartes postales du lieu que l’on est en train de quitter !!

Et puis il y a toujours cette image de la bouteille « à moitié pleine ou à moitié vide » qui est en fait le bilan de chaque visite pour essayer de se persuader que cela valait la peine et que personne n’y a perdu son temps !!

Lire la suite : Episode 15 : Les Antilles


  *Ces textes n'engagent ni Omega, ni le Musée Omega, ni la SAMO, mais uniquement leur auteur qui en détient les droits de copie

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