19 février 1983
Zürich Airport ... 09 h 50 ... vol AF 681 pour Paris Charles de Gaulle et transfert pour le vol AF 67 à destination de Mexico City.
Les 380 sièges du Jumbo d’Air France sont tous occupés au départ de Paris, l’éventail des espaces sera donc limité pour les 11 premières heures de vol jusqu’à Houston, qui constituera la destination finale pour un bon nombre de passagers. Une escale dans les aéroports américains n’a jamais rien d’attrayant, les passagers en transit étant confinés dans un local dépourvu de toute forme d’accueil, tous les autres accès étant verrouillés sous haute surveillance !! Mais c’est quand même l’occasion de se dégourdir les jambes quitte à tourner en rond !!
A l’arrivée à Mexico City ... oh !! surprise.. Andres Holzer (fils de Josef) est à la porte de l’avion et cela va faciliter bien les choses en matière de formalités vu qu’avec ses relations et son style « ôte-toi de là ».. le passage en-dehors des guichets fonctionne à merveille. Il faut aussi dire que chaque visite programmée à l’Agence Holzer, fait l’objet d’une liste de désirs spéciaux qu’il faut intégrer dans les bagages et comme cette fois il s’agissait, entre autres, de deux montres joaillerie d’un prix certain, il valait mieux éviter toute question inutile de la part du contrôle douanier !!
21 février ... Après un dimanche radieux et serein au cœur de la grande cité mexicaine située à 2400 mètres d’altitude avec un contraste plutôt agréable par rapport aux températures négatives laissées pour compte en Suisse, cette torpeur qui s’est brusquement interrompue en ce lundi matin avec la reprise des activités au sein de la Maison Holzer et la « mise à feu » du programme de travail !! On ne sait jamais bien où commencer dans le contexte d’une structure constamment perturbée par les interventions spontanées voir intempestives des patrons ou des interruptions dues aux faits divers journaliers issus de la réception du public. Mais il ne faut pas beaucoup de temps pour comprendre les points nécessitant une assistance en matière d’information ou d’instruction de travail. Il faut également faire force pour se réserver des plages de temps suffisantes pour le suivi et la mise à jour de la formation technique de la petite équipe des horlogers spécialisés, avec lesquels se concentre tout le savoir concernant les nouveaux produits et les méthodes de contrôle ou de travail concernant les calibres électroniques.
Dans le bilan de ce genre de visite, l’essentiel est de se forger le sentiment d’avoir laissé un peu de « sang neuf » en ayant répondu à l’attente et à la majorité des nombreuses questions touchant tout le volet du SAV et en ayant apporté des solutions à tous les cas en suspens relatifs à des clients directs. Mais dans l’entreprise et à tous les niveaux, les esprits vagabondent déjà en vue de l’année prochaine, lorsque la Maison Holzer prendra ses quartiers dans le flambant neuf « Edificio Omega » situé dans le quartier « chic » de Polanco où sa construction va « bon train » !!
25 février ... Au départ de Mexico City Airport à 12 h 00, le Boeing 737 du vol American Airlines AA 58 fera une première escale à Dallas, où se feront les formalités rituelles d’entrée aux USA avant de poursuivre sa route en vol « domestic » pour New York « La Guardia » via Detroit.
OWC New York ...une évolution qui va dans le sens des objectifs désirés ...
Depuis la prise en charge des activités techniques par Willem Van Kempen, une rigueur a été apportée dans le suivi et la mise en place de structures adéquates, de même qu’au niveau de la répartition des tâches attribuées à chaque place de travail. Ces mesures laissent déjà apparaître des signes mesurables d’amélioration en matière de productivité et de qualité du travail, de même que dans le domaine de la transparence du traitement administratif des montres, comme du flux interne du travail.
03 mars ... New York “Summit Hotel” ...
Répondant à une invitation de la guilde horlogère “Horological Society of New York”, lors de sa session de mars, le « Diagnostic System » pour les montres à quartz, appliqué dans le cadre du réseau de services Omega, fait l’objet d’une présentation détaillée avec démonstration pratique sur les produits et calibres les plus utilisés dans le parc des montres commercialisées aux USA.
Une bonne chambrée d’horlogers, spécialistes, collectionneurs ou « fans » de montres, tous membres de cette association, participent à cette soirée où rien ne manque pour animer une « table ronde » attisée par de nombreuses questions touchant non seulement les montres électroniques, mais aussi Omega en tant que marque avec sa renommée et toute son histoire que l’actualité liée à sa crise, affichée à distance par les médias, ne semble pas avoir égratigné son emblème.
Le volet formation sur les nouveaux produits reste très actif lors des visites sur les marchés car, en dépit des problèmes conjoncturels et structurels que rencontre la « Maison Mère », les calibres se multiplient pour répondre aux avances technologiques et à l’attente du marché dont les clients sont friands. Les aspects esthétiques et techniques doivent être offerts avec les nouveaux modèles pour faire face aux combats lancés par une concurrence extrêmement compétitive, qualitative et aussi agressive.
Parmi les nouveautés à intégrer dans ce volet « formation » il faut noter :
« Le Flipper », calibre 1655, équipant le modèle « Equinoxe », première montre quartz à double affichage c’est-à-dire, analogique au recto pour les heures et les minutes et numérique au verso avec cinq programmes comprenant l’affichage heures-minutes-secondes-date, les fonctions réveil, chronographe, comptage régressif et signal horaire.
« L’Hermine », calibre 1417, un mouvement de forme extraplat avec son épaisseur de 1.9 mm destiné à la ligne De Ville, homme ou « unisexe ».
« Le Grillon », calibre 1387, un petit mouvement de forme tonneau avec mise à l’heure à poussoir, destiné à la collection De Ville dame en particulier.
11 septembre 1983
Genève Airport ... 23 h 55 ... vol SR 146 pour de Rio de Janeiro et ... l’Amérique du Sud.
Plutôt sinistre l’ambiance nocturne de l’aéroport en cette heure tardive où toutes les boutiques voire même les bars sont fermés. D’ici peu, le DC 10 Swissair mettra bruyamment un terme à la date du jour lors de son envol au-dessus de la cité endormie !!
Toujours en milieu de nuit compte tenu du décalage horaire, l’escale de Dakar n’est pas plus réjouissante et surtout pas pour ceux qui avaient trouvé un moyen de sombrer dans un premier sommeil qu’il faudra bien retrouver lors de la longue diagonale vers Rio.
Les formalités d’entrée au Brésil toujours très « olé olé », énervent surtout les Brésiliens qui clament leur impatience par des « ..Qué bagunça, mas qué bagunça .. » !!
La suite du voyage se fait par un vol interne de la « Ponta Aerea » avec un Boeing 727 de la VASP avec un beau rayon de soleil sur les plus fameuses plages de Rio au départ, mais une grisaille soutenue à l’arrivée à São Paulo, une situation presque incontournable en cette fin de saison hivernale.
La CIR c’est du passé, en effet Samek Rosenski l’a rebaptisée Omtisso dès 1982, une raison sociale qui lui tient à cœur. Il a d’autre part séparé les activités techniques de l’entreprise en créant une société de services indépendante, placée sous la responsabilité d’un gérant technique de son entourage et appelé familièrement « Josef » par ses collaborateurs, dont la majorité son issus de l’ancienne CIR. L’objectif de la visite sera donc orienté sur le suivi de la formation technique et de l’harmonisation des relations directes avec les instances du Service Mondial.
Au Brésil et à São Paulo encore plus qu’ailleurs, la situation économique est devenue dramatique pour tous ceux qui sont salariés au régime du « cruzeiro », la monnaie locale.
Et en plus, des milliers de chômeurs campent dans le parc d’Ibirapuera aux abords de la préfecture en signe de détresse. Et pourtant les nantis, ceux qui ont de l’argent et surtout en dollars, voient leurs poches gonfler de jour en jour en jouant avec le marché parallèle du change qui offre 1’200 cruzeiros pour 1 dollar alors que le change officiel n’en offre que 700. Au change « noir », le cruzeiro est totalement désarçonné et le coût de la vie devient presque insignifiant !! C’est-à-dire 2 francs pour un taxi, entre 6 et 8 francs pour un repas standard dans un restaurant ou 30 ct. pour un journal. Mais pour les Brésiliens leur salaire reste ce qu’il est ... et en cruzeiros bien sûr, c’est-à-dire en constante dévaluation en rapport à la fluctuation de la devise nationale.
En tenant compte que le salaire minimum imposé est fixé à 35 000 cruzeiros, qu’un employé en gagne entre 100 et 150 000, qu’un poste qualifié atteint la plage des 250 à 350 000 et qu’un cadre pourra peut-être atteindre le plafond des 600 000 de ces mêmes cruzeiros ... c’est dire que ces deux extrêmes exprimées en dollars, se chiffrent entre 50 et 900 au change officiel et en revenu mensuel.
Pour les salariés locaux, le coût de la vie est onéreux et toujours instable ... vers le haut bien sûr !!
En Argentine ... !!
18 septembre ... 16 h 00 ...Buenos Aires, arrivée du vol AR 779 d’Aerolineas Argentinas et accueil de Jorge Schull chef de vente de la nouvelle société SCR.
La recrudescence des difficultés économiques et politiques, une inflation galopante ... avec un peso qui a été revu en « peso novo » avec 4 zéros en moins ... et en plus le blocage total de toutes les importations ont contraint la SSIH à céder la SCR, qui a été reprise par Carlos Sendra, par ailleurs agent en Uruguay, sous la raison sociale « SCR Immobiliar ».
Cette mutation a apporté le démantèlement des structures de l’ancienne SCR, dont les activités commerciales ont été passablement réduites, puis transférées dans les locaux de l’organisation Sendra y Cia.
Pour sa part, le SAV a été repris par un ancien détaillant, Daniel Gelassen, qui a implanté l’ensemble des activités techniques sous la raison sociale « Centro de Servicio Exclusivo Omega / Tissot » mais toujours au No 890 de la Calle Florida, l’adresse antérieure de la SCR.
Comme ce transfert s’est effectué « corps et âmes » avec une partie du personnel fidèle à la marque, le public ne s’est pas vraiment rendu compte de cette évolution, si ce n’est le changement d’étage et la présentation de la réception avec sa nouvelle raison sociale.
Seul l’ancien chef d’atelier, Jorge Perrone, est resté attaché à la nouvelle SCR pour traiter les prestations techniques directement liées à l’agence et à la distribution. Il est donc présent au programme de travail réalisé avec ses anciens collègues, ce qui représente tout de même un suivi et une continuité par rapport aux dernières visites, l’apport des connaissances concernant la marque et ses produits spécifiques n’étant pas perdu.
21 septembre….c’est le premier jour du printemps de l’hémisphère sud et en dépit de la situation morose touchant l’économie du pays et directement le niveau de vie de chacun, c’est la fête avec des échanges de fleurs, des parades d’étudiants attisant une certaine frénésie populaire.
Mais sur la « Plaza de Mayo », en face de la « Casa Rosada », le Palais Présidentiel, il y a aussi du monde, mais pour une marche silencieuse de parents et amis sans nouvelle d’êtres disparus pour avoir contesté les attitudes d’une dictature sans merci et avoir osé faire part de leur droit et de leur civilité.
Ici, la transition peut laisser songeur ... !!
Au Chili ... !!
- septembre ... 09 h 50 ... Santiago de Chile, arrivée du vol AV 80 avec un Boeing 707 des lignes colombiennes « Avianca » et accueil de Sergio Otero, le nouvel agent désigné pour le marché chilien. Il est accompagné par son frère Victor, qui sera le chauffeur vu que Sergio n’a jamais eu envie de passer son permis, étant tout à fait à l’aise et comblé dans une voiture en tant que passager ou « navigateur » !!
Le Chili traverse lui aussi une très grave crise économique avec un taux de chômage pouvant toucher le 30% des travailleurs. Dans la presse internationale, il est question d’un risque de guerre civile, mais la normalité régnant dans la capitale et l’absence de toute forme de force policière ou militaire dans les rues semble ne pas confirmer cette menace.
Il y a parfois quelques groupes manifestant bruyamment sous la forme de « concerts » de casseroles vides caricaturant la faim, mais cela ne dégénère apparemment pas en émeute. Mais d’autre part, il est curieux de constater que le peso chilien est une monnaie beaucoup plus stable que son homologue argentin ou que le cruzeiro brésilien.
La nouvelle agence pour les marques Omega et Tissot apparaît donc sous la raison sociale « Ometisa Sergio Otero y Cia Ltda ».
Sergio Otero n’est pas venu d’un autre monde puisqu’il a passé 12 ans chez Omega à Bienne en qualité de délégué commercial pour l’Amérique latine et centrale en particulier avant de poursuivre sa carrière au sein de la distribution Mido, notamment au Brésil. Et finalement, les circonstances l’ont invité à retrouver sa terre d’origine chilienne avec sa famille.
Situé à une distance de ..2 étages .. par rapport à l’agence, le SAV Ometisa est très bien installé, de forme autonome, avec une réception accueillante et un atelier confortable et bien tenu sous la direction d’un chef horloger très compétent, Kurt Stetter d’origine autrichienne. Ce sera là le début d’une collaboration technique fructueuse avec une carte blanche pour organiser le programme de travail, la formation technique et harmoniser tout le volet des relations technico-commerciales avec l’usine.
25 septembre ... L’accident ou ... une fin de dimanche bien perturbée .. !!
Très agréable, ce dimanche en compagnie de la famille Otero. Suissesse et originaire de Huemoz, Anne-Marie n’a rien perdu de son accent et de ses expressions du canton de Vaud !! La journée se passe dans un club social et familial, avec Sergio et les deux garçons Cedric et Serge, si bien que dans le courant de l’après-midi un petit match s’impose sur la pelouse du terrain de foot et malencontreusement ... c’est la chute et l’épaule gauche luxée !!
Au service des « Urgences » de la Clinica Alemana, le médecin de service n’arrive pas à remettre cette épaule en place. Il n’y aura non plus rien à faire à deux, avec l’aide d’une infirmière plutôt bien bâtie. Finalement, c’est un chirurgien qui viendra à la rescousse et, à trois, l’épaule n’en fera qu’à sa tête et rien ne bougera !! Sergio qui assiste à la scène est totalement « vert » et prêt à tomber de sa chaise Quant au patient ... c’est l’apocalypse !!
Devant cette situation, le chirurgien décide d’une intervention en salle d’opération avec comme conséquences ... les formalités d’admission, les procédures préopératoires, l’anesthésie complète, l’intervention, la salle de réveil et une nuitée à l’hôpital !!
Au petit matin, l’infirmière est inflexible ... pas question de se lever sans l’accord du chirurgien et encore moins de penser aller travailler même s’il s’agit d’un jour ouvrable et alors ... prendre l’avion le soir même pour les Etats-Unis ... c’est une mauvaise plaisanterie !!
Le chirurgien va comprendre la situation et en consultant le dossier médical, il donne son accord pour cette sortie prématurée avec un éventail de précautions, dont Sergio, arrivé sur ces entrefaites, prend également bonne note. Ce sera donc avec un bras en écharpe que pourra se dérouler la suite du programme de travail avec les gens de l’atelier Ometisa.
26 septembre ... Ce n’était pas un mauvaise plaisanterie !!
20 h 30 au guichet de la « Panam » ... formalités d’enregistrement pour le vol PA 454 à destination de New York. En voyant ce passager en difficulté avec son bras en écharpe et en prenant en compte les explications de Sergio, l’hôtesse est très sympa, et réserve directement une lignée de 3 sièges dans le Lockeed 1011 qui fera une escale de 3 heures à Miami pour les formalités d’entrée aux USA. Cela ne sera pas très simple vu qu’en marge du contrôle de l’émigration, il faut aussi retirer les bagages et passer par la douane avant de procéder à un nouveau « check in » simplifié pour la suite du voyage. Mais comme dans toute situation, il y a toujours des bonnes âmes ou des solutions pour faire face aux impératifs du moment.
La suite du programme sera réalisée à OWC - New York et puis au Canada pour le suivi des activités auprès des filiales locales.
FLASH INFO 1983 ! Extrait de l’actualité du «Monde»
10 janvier (Finances) – Le FMI accorde au Chili un crédit de 880 millions de dollars, alors que sa dette extérieure se monte à 16.5 milliards de dollars. (pour l’Argentine 32 milliards !!)
28 février (Techniques) – Les premiers disques compacts (CD) audionumériques, lus par un faisceau laser sont commercialisés en Europe.
- mars (Cyclisme) – Mort à Biarritz de Louison Bobet, cycliste français né le 12 mars 1925. Champion du monde en 1954, trois fois vainqueur du Tour de France, il restera une légende du cyclisme français.
- mars (OPEP) – Afin de stabiliser le marché du brut, les ministres du Pétrole décident une réduction du prix du baril de 34 à 29 dollars.
04 avril (NASA) – Premier lancement de la navette spatiale américaine « Challenger ». Au cours de la mission qui durera 9 jours, 2 astronautes réussissent une sortie dans l’espace.
02 mai (Médecine) – Nouvelle première dans le domaine de la fécondation artificielle, une équipe australienne annonce avoir réussi l’implantation chez une femme, d’un embryon congelé.
05 juin (Tennis) – Victoire du Français Yannick Noah en finale des Internationaux de France à Roland Garros face au Suédois Mats Vilander. La dernière victoire française date de 1946.
13 juillet (Brésil) – Sous pression du FMI, de nouvelles mesures d’austérité sont annoncées pour lutter contre l’inflation et le déficit budgétaire. L’indexation des salaires au coût de la vie est supprimée. 21 août ( Philippines) – Assassinat de Benigno Aquino, principal dirigeant de l’opposition au régime du président Marcos. Il est abattu sur l’aéroport de Manille à son retour d’exil aux USA. En date du 31 août, ses obsèques, ont rassemblé plus de trois millions de personnes.
26 septembre (Music-hall) – Mort à Neuilly de Constantino Rossi, dit « Tino Rossi », chanteur français né à Ajaccio le 29 avril 1907. Sa carrière de chanteur de charme aura duré 50 ans.
25 octobre (La Grenade) – Débarquement de 2000 marines américains dans l’île. Washington justifie cette intervention pour protéger les citoyens nord-américains présents dans l’île et surtout pour éviter que celle-ci ne soit transformée en base militaire cubaine.
27 novembre (Uruguay) – Plus de 300.000 personnes manifestent à Montevideo pour le rétablissement de la démocratie.
10 décembre (Norvège) – A Oslo, le prix Nobel de la Paix décerné à Lech Walesa est remis à son épouse Danuta Walesa, vu qu’il n’a pas reçu l’autorisation de se rendre sur place.
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Après 10 ans de cette vie fascinante, parfois agitée ou imprévue, le bilan se monte à ... un peu plus de 920 jours de voyage, plus de 1000 heures de vol, en visitant 36 marchés !!
29 janvier 1984
Zürich Airport ... 11 h 45 ... vol SR 100 pour New York et ensuite, cap sur le Mexique, la Colombie, Curaçao et le Venezuela !!
30 janvier ...C’est un ciel de « fer » qui apparaît entre le sommet des « gratte-ciel » de la grande cité mercantile. Une bruine matinale saupoudre les trottoirs des grandes avenues et il faut faire attention de ne pas faire leur connaissance de plus près !! Un petit déjeuner à l’américaine dans un « Coffee Shop » choisi au hasard, permet de refaire le plein de calories avant de reprendre la petite marche matinale d’une vingtaine de minutes pour rejoindre les bureaux de OWC sur la 57ème rue. A l’échelle de la dimension du marché, les journées allaient être .. à rallonge ... pour pouvoir passer en revue toute la liste des points à traiter, comprenant entre autres, le bouclement du compte d’exploitation des services techniques pour l’année 1983, mettant en évidence les éléments chiffrés les plus importants à prendre en compte dans la gestion du nouvel exercice.
Les temps et les coûts moyens par pièce traitée, le prix moyen facturé, l’incidence des frais généraux et de l’application des fournitures et du matériel dans l’exécution du travail font partie du baromètre sur lequel Willem est parfaitement conscient et très « regardant » en suivant la courbe qui se doit d’être ascendante dans l’évolution positive de ses services.
Tous les vendeurs du réseau USA sont également réunis pour leur meeting annuel auquel Bruno Jacober participe d’une manière active en apportant l’impulsion de l’usine pour dynamiser le groupe vers une approche marketing d’entreprise, caractérisée par une bonne connaissance des produits. Pour sa part, Willem est également présent pour pouvoir capter les incidences du SAV sur le réseau détaillants régional, présenter le programme de l’évolution des secteurs techniques de OWC et répondre aux questions spécifiques en relation avec la qualité des produits et la politique des prestations du SAV.
Après toutes les séances de travail, le meeting se termine le samedi 4 février par un repas offert par OWC dans l’un des salons du restaurant « Rainbow Plaza » situé au « top » de la tour « RCA » du Rockefeller Center. Ce sont environ 40 personnes comptées avec les vendeurs, les collègues de OWC, les invités et les conjoints qui se retrouvent au-dessus des toits de Manhattan. Après un cocktail, le dîner se déroule autour de trois grandes tables rondes dans la bonne humeur, avec de très bons contacts surpassant sans complexe les particularités d’un repas à l’américaine ... c’est-à-dire pas terrible et gratifié d’un service à l’américaine lui aussi ... c’est-à-dire assez loin de l’éthique hôtelière qui aurait eu toute sa place dans un tel contexte !!
05 février ... C’est sous la pluie de ce dimanche matin que le taxi jaune rejoint le JFK Airport lors d’une course sans aucune entrave de trafic, comme pourrait le rêver n’importe quel chauffeur de New York !!
Le vol Eastern Airlines EA 901 pour Mexico City affiche presque complet pour les 5 heures prévues à bord d’un Lookeed 1011. Il fait plutôt frais sur les hauts plateaux de l’Anáhuac où se situe la capitale mexicaine à 2250 mètres d’altitude. Il fait beau, mais par ici le soleil n’a plus beaucoup l’occasion d’être généreux compte tenu des effets de la pollution qui stagne au-dessus des toits de la cité, faisant office de filtre et ne laissant aux rayons solaires que des effets mitigés. Dommage !!
Et le lundi matin, c’est la grande découverte du nouvel « Empire Holzer », situé à Polanco, un beau quartier localisé à proximité du « poumon » de Mexico City, le parc de Chapultepec, lieu d’évasion des habitants qui recherchent les bienfaits de la nature et d’un coin de verdure sans devoir quitter la ville !!
« L’Omega Building » ... un imposant édifice avec ses 115 mètres de hauteur, ses 20 étages avec héliport sur son toit !! La Maison Holzer y Cia occupe le 10e étage ainsi que le « Penthouse », un véritable logement de luxe, où clients et amis sont reçus en « grande pompe » laissant les plus timides dans leurs « petits souliers » !! Et la surprise est totale lorsque le plafond de la salle à manger s’écarte pour laisser les hôtes attablés .. à ciel ouvert !!
Toutefois, il faut veiller à l’arrivée inopinée d’un hélicoptère, car la sérénité d’un repas pourrait alors se transformer en ouragan !!
Les autres étages étant loués par plusieurs banques internationales comme la Banque Rotschild, l’Union de Banques Suisses, la Deutsche Bank, la Continental Bank of Chicago ou encore la Bank de Boston !! .. il va sans dire que l’accès aux ascenseurs est super protégé avec un service de sécurité professionnel et armé !! Il faut indiquer le but de la visite, signer un registre, laisser un document d’identité en échange d’un badge et ensuite passer par un contrôle de sécurité identique à celui d’un aéroport !!
Les bureaux et ateliers de la Maison Holzer font l’effet d’être disposés dans de vastes vitrines, car les quatre faces de l’édifice sont munies de baies vitrées occupant l’intégralité de l’espace entre sol et plafond. Les conditions de luminosité sont donc idéales pour les établis des horlogers, les ateliers disposant par ailleurs de locaux amples favorisant une implantation pratique et fonctionnelle. Si de bons investissements ont été accordés pour l’évolution du parc des machines et équipements, il est à regretter que les établis et tabourets en bois et à vis de l’ancienne structure aient été conservés, car cela fait un peu style « rococo » dans une implantation qui aurait eu toute les chances d’être à l’avant garde !!
Si tout a changé dans le décor, la personnalité de l’entreprise reste pour sa part inchangée avec le système « presse-citron » qui consiste à tout obtenir d’une personne en lui accordant éventuellement .. la dernière goutte !!
Par contre, la liberté d’accès dans les services, la carte blanche pour organiser le programme de travail et même la liberté de prendre des mesures pour améliorer les conditions techniques des ateliers restent des acquis non négligeables pour favoriser l’efficacité de la visite.
En Colombie ... Il s’en est passé des choses sur ce marché depuis la dernière visite !!
En effet la Maison Socoprec a cessé ses activités et durant une période de flottement la marque a cessé d’être représentée sur le marché Colombien.
Mais heureusement le SAV a perpétué ses activités avec « Mantenimiento Especializado », ex-atelier de Socoprec repris en 1980 par « los Sres » Pausanias et Arsene Torres. C’était là une aubaine de pouvoir conserver un acquis d’expérience et de connaissances sur les deux marques, tout en assurant la continuité d’un support technique à la clientèle régionale.
« El Sr. » Pausanias étant paraplégique et en chaise roulante, il faut aussi relever le courage d’une telle initiative en mettant en valeur le dévouement naturel et la spontanéité de ses proches collaborateurs, Arsene Torres en particulier, qui dans l’ensemble font l’objet d’une grande admiration. 09 février ... Bogota Airport ... 15 h 15 ...c’est Jorge Velilla qui est à l’accueil à l’arrivée du vol AM 481 d’Aeromexico pour cette première visite auprès de la nouvelle distribution régionale, dont il assume la fonction de directeur commercial. Il s’agit en fait de la Maison « Disglas » qui représente entre autres, la marque Mido depuis de nombreuses années et qui va élargir ses activités au sein de son réseau de distribution en créant une nouvelle société sous le nom de « Disuiza », en qualité d’Agent Général pour les marques Omega et Tissot.
Cet accueil à l’aéroport est bienvenu, car Bogota vit une journée de crise avec des grèves, des manifestations de rues, des troubles plus graves encore aux abords de l’Université avec effet sur le trafic du centre ville, les grandes voies d’accès étant bloquées par des opérations de police.
Le but principal de cette visite est axé sur un contact initial avec la nouvelle agence, de connaître les horlogers, de déterminer les besoins en matériel et équipements pour le futur service de la distribution Disuiza et aussi, d’approcher le réseau détaillants régional pour définir les priorités à prendre en considération en matière de support et d’assistance technique.
C’est un jeune vendeur super sympa, Rámon, qui prend en charge l’organisation de ces visites avec un tour des principaux détaillants de Bogota le samedi et ensuite en programmant dès le mardi 14, un itinéraire au niveau national tout d’abord à Medellin, puis à Cartagena et à Barranquilla sur le littoral de la mer des Antilles.
Pas de problème avec Rámon ... « tout est organisé » ... et oui !! surtout lorsque le mardi matin, on se perd en conjonctures en recherchant le guichet pour le vol de Medellin ...ce qui finalement nous vaut une course effrénée pour rejoindre l’aéroport ... national !!
Pas de problème non plus lorsque Rámon resté dans les bras de Morphée quelque part à Medellin, arrive au « check in » à l’heure où l’avion devait prendre son envol, mais comme l’Amérique latine sait s’adapter aux circonstances, le Boeing 727 de la « SAN » sur le départ tous « turbos » en marche, trouvera la courtoisie de redéployer son échelle pour prendre .. au vol .. deux hurluberlus courant sur le tarmac avec tous leurs bagages en mains !!
Dans le cours de ce marathon au rythme de .. 1 jour = 1 ville .. il faut noter le passage à Cartagena qui présente ses deux visages avec d’une part, son site historique traduit par une forteresse du 16ème siècle, un vrai bijou en matière de style colonial et quelques kilomètres plus loin, « El Laguito » un complexe touristique digne d’Acapulco, avec ses hôtels de luxe, son casino et ses multiples restaurants.
Que de contrastes aussi en rencontrant des horlogers travaillant au service des points de vente. C’est là que l’on découvre les conditions de travail les plus hétéroclites entre le recoin du fond de magasin, l’identité d’un service visible en marge du comptoir de vente, ou encore l’atelier séparé dont le confort, l’ordre et la propreté dépendront souvent de l’initiative des intéressés. En laissant de côté le contexte du décor, les contacts sont bienvenus, les questions sont innombrables alors que les dépannages et petits coups de mains sont toujours appréciés !!
17 février ... 11 h 00 ...Barranquilla Airport ... dernière poignée de mains avec Rámon et son organisation .. le vol Avianca AV 90 est à l’heure, .. mais surprise à Curaçao, où normalement les formalités de même que les contrôles douaniers ne sont .. qu’une formalité !! Mais là alors, une brigade d’inspecteurs de la police anti narcotique s’active à des fouilles radicales et il faudra plus d’une heure pour sortir de leurs griffes !! Et le lendemain, dans la presse locale, on pouvait lire en gros titre « Les mules tombent à Curaçao », évidemment en venant directement de Colombie avec un vol d’Avianca, ce n’était peut-être pas la meilleure formule !!
LA « ROSE DES TEMPS » ???
Ce n’est pas l’Arlésienne, mais tout le monde en parle dans les couloirs de l’usine et personne ne l’a jamais vue !! Selon une image de Walter Tobler, qui n’en sait pas beaucoup plus, il la décrit avec gestes à l’appui ... « c’est magnifique, ça s’ouvre et ça se ferme ... ça monte et ça descend !! » .. et chacun de se dire « mais alors ... c’est un coucou !! »
En réalité, il s’agit du chef-d’œuvre horloger le plus compliqué du monde, créé par Dominique Loiseau, reconnu comme un « horloger-poète », qu’il présentera en grande première au Congrès Mondial Omega du 20 au 24 mai 1984 à Interlaken.
C’est une œuvre d’art exceptionnelle du point de vue technique, esthétique, symbolique et philosophique. Un enchevêtrement mécanique d’une ingéniosité fabuleuse réalisé à la gloire de la mesure du temps et du génie de l’homme.
C’est l’équipe de l’Assistance Technique qui a été désignée pour être formée spécifiquement en vue d’assumer la délicate tâche d’accompagner la « Rose » à travers le monde, en assurant son fonctionnement et en faisant vivre sa fascination auprès de ceux qui vont la découvrir.
29 août 1984
Zürich Airport ... 09 h 00 ... Vol BA 611 pour Londres Heathrow puis, connexion pour le vol BA 263 à destination de Nassau (Bahamas) à bord d’un Boeing 747 de la British Airways.
Après l’embarquement, il faudra patienter deux petites heures avant l’envol suite à une panne entravant tout le système automatique de distribution et d’acheminement des bagages en transit. Mais dans le confort de la classe « Super Club », cela se passe comme dans un gant de velours !! Et puis, un peu plus de 8 heures plus tard, l’arrivée sur Nassau sera passablement chahutée par un orage tropical de bonne intensité arrosant toute la région de douches compactes.
En marge de la distribution « Mademoiselle » de Nelson Solomon qui a renoncé à maintenir une activité technique dans ses structures, la Maison « John Bull Stores » a également été désignée, depuis environ trois ans, pour représenter la marque Omega au niveau de ses quatre comptoirs « Duty free Shop » offrant une importante gamme des produits les plus classiques et les plus « griffés » !! Au niveau de l’horlogerie, la marque Omega est venue côtoyer Rolex, Ebel, Concorde ou encore Tissot et voire même Seiko !!
C’est dans le magasin principal qu’est installé l’atelier avec deux horlogers, un petit service bien tenu et parfaitement équipé permettant de faire du bon travail dans le domaine de la formation et de la connaissance des nouveaux produits.
Ce n’est pas à ce niveau que l’on rencontre beaucoup de problèmes techniques, car le gros volume commercial est absorbé par une clientèle de passage, souvent durant le temps d’escale d’un paquebot de croisière, si bien que le volume de vente local reste modeste.
Les cartes postales mentent parfois .. mais, la couleur turquoise de la mer des Caraïbes est une réalité incontournable et lorsque des collègues ont l’amabilité d’organiser une sortie en bateau privé pour faire un tour des îles avoisinantes comme « Paradis Island » ou « Tresor Island » on ne peut que constater que la vie sait parfois être bien généreuse !!
En ayant jeté l’ancre au large de l’une d’entre elles, dans une zone de roches et de coraux mais relativement peu profonde, il était impensable de ne pas se munir de palmes, d’un masque et d’un tuba pour aller admirer la richesse phénoménale en variété et en couleurs de la flore et de la faune maritime. On a vraiment l’impression de se balader dans un aquarium, au milieu des poissons de toutes sortes, des coraux, des crustacés et des langoustes, mais la visite surprise d’un requin de bonne taille, un « Sand Shark » de son nom, d’environ 1 m 20 .. paraît-il .. et pas du tout dangereux .. semble t-il .. va tout de même mettre un terme à l’exploration car, une erreur de diagnostic .. cela peut toujours arriver !!
Et pendant ce temps, des amis de la balade ne perdaient pas leur temps en contemplation, mais se payaient une bonne collecte de langoustes en vue du repas du soir pour bien terminer ce samedi euphorique.
Pour la suite du voyage, les visites sont programmées à Freeport (Grand Bahamas) puis, à la Jamaïque, Barbados, la Martinique, le Venezuela, Panamá et enfin Cuba avec un retour prévu aux alentours du 28 septembre !!
04 Septembre ... 09 h 30 ...Au départ de Freeport, il n’y a que huit passagers à l’appel du vol
« Gull Air » JI 664 à destination de Miami. Mais c’est juste ce qu’il faut pour remplir le CS-2 qui affiche complet !! On se croirait embarqué pour faire un tour au-dessus des Alpes !!
Mais l’arrivée sur la Floride avec le survol de la grande cité de Miami est vraiment un spectacle saisissant dont on ignore les dimensions lorsque l’on est à bord d’un gros porteur et l’atterrissage sur l’une des pistes de cet aéroport géant, au nez et à la barbe de gros molosses en attente, laisse l’impression d’être une petite chose dans ce grand monde de l’aéronautique.
Kingston ... 13 h 45 ... arrivée du vol EA 921 et accueil de Peter Bangerter, toujours amical et chaleureux, pour une visite qui s’annonce agréable. Il fait très chaud sous ce soleil ardent de la capitale jamaïcaine, une cité portuaire de 650 000 habitants, plutôt industrielle et située au sud de l’île, c’està-dire à l’opposé de Montego Bay où se trouve la Jamaïque touristique, dont on découvre certains sites en photos dans les catalogues des agences de voyages, avec l’appel des plages dans les décors enchanteurs des Caraïbes !!
Mais c’est quand même à Kingston que se situe le lieu de travail avec l’équipe des horlogers de «Swiss Stores Ltd», pour un programme de mise à jour dans le domaine de la formation avec l’introduction des nouveaux produits, comprenant le calibre quartz dame 1450, dénommé « l’Ecureuil » et muni d’un système de mise à l’heure classique par la couronne et l’arrivée sur le marché des mouvements « Elégance » de base ETA, extra-plats avec une épaisseur de 0,98 mm dans la version du calibre Omega 1378. Il va sans dire que l’entretien et la manutention de ce type de mouvements requiert des précautions particulières liées à de bonnes connaissances techniques des produits.
Dans le courant de la semaine, l’attention est subitement retenue par le texte laconique d’un télex de l’usine reçu des mains de Peter Bangerter :
« Impératif votre présence à Monte Carlo du 3 au 15 octobre pour mise en place et présentation de La Rose. Exposition Internationale, 4 oct Grande Bretagne, 5 au 7 oct. Suisse, 8 oct. France, 9 oct. Belgique, 10 oct. Italie et 11 oct. Japon
Formation complémentaire chez Loiseau le 27 sept. OK
Attendons votre retour semaine 39 – Salutations – B. Triponez »
L’itinéraire du voyage devra donc être revu en conséquence, en tenant compte du temps disponible et de la teneur des activités programmées.
9 septembre ... Il est bien tard lorsque le DC 9 de la BWIA se pose à Barbados. En effet un problème technique a retardé de plus de 4 heures le vol BW 419 et il y a longtemps que la nuit est tombée sur Bridgetown, la capitale régionale.
Et c’est seulement le matin avec le lever du jour que le panorama se découvre sous les fenêtres de l’Hilton Hotel situé un peu en dehors de ville, face à une belle plage. Il y a peu de monde en cette saison, car les vacances .. c’est terminé .. et d’autre part la haute saison se situe entre décembre et février permettant à la clientèle nord-américaine ou européenne de fuir les aléas des rigueurs de l’hiver.
Il s’agit d’une « première » en matière de visite auprès de la Maison « J. Baldini Ltd » dont le comptoir horloger est installé dans le contexte d’une grande surface commerciale avec la présence d’un horloger pour assurer l’aspect technique du service à la clientèle.
Très positifs ces contacts, avec le support de personnes très agréables qui ont fait tout leur possible pour que cette visite soit efficace en profitant au maximum de la collaboration offerte par l’usine.
12 septembre ... C’est à bord d’un petit DHT à hélices de la « LIAT » que se poursuit l’itinéraire des Caraïbes, à destination de la Martinique avec des « sauts de puce » d’île en île pour déposer ou embarquer le, ou les passagers, à chaque escale. Celles-ci ne durent en fait qu’une poignée de minutes, puisque cela se passe directement sur le tarmac en n’arrêtant qu’un seul des deux moteurs.
L’Hôtel « Méridien » se trouve en face de Fort-de-France, aux « Trois Ilets » (un ilet étant un hameau antillais), c’est-à-dire à 25 minutes en ferry ou à 35 kilomètres par la route vu qu’il s’agit de faire le tour de la baie. Cette petite croisière du matin (ou du soir) n’est pas du tout désagréable et elle se déroule avec les gens du coin se rendant à leur occupation journalière.
Toujours aussi positif le travail avec le groupe des quatre horlogers de la Maison « Roger-Albert », le message passe et l’on va de l’avant avec une satisfaction mutuelle dans l’effort déployé.
Compte tenu du mandat prioritaire concernant la « Rose des Temps » à Monte Carlo, les visites au Venezuela et à Cuba ont été remises à une date ultérieure. Mais par contre, le programme de travail prévu à Panama et comprenant un séminaire technique pour les horlogers du réseau local a été maintenu, mais avancé de 3 jours.
16 septembre ... 21 h 30 ... Fort-de-France Airport ... Le vol Air France AF 356 est à l’heure, mais le confort du Boeing 727 ne fera qu’illusion pendant 40 minutes, le temps d’arriver à Pointe-à-Pitre. En effet, le vol AF 217 Paris / Caracas avec escale en Guadeloupe est programmé avant l’aube vers 03 h 40. Autre problème, cet aéroport ne possède pas de salon de transit et en plus il est fermé durant cet intervalle de temps !! Toutefois la petite porte du hall principal restera ouverte et quelques lampes lutteront contre l’obscurité. C’étaient là les seules consolations pour affronter ce « temps mort » au cours duquel la date ... changera !!
Un aéroport totalement vide et déconnecté de toute forme de civilisation, voilà une situation dont il aurait fallu beaucoup d’imagination pour en peindre le portrait !! Mais subitement, quelque chose bouge, il y a comme un cliquetis quelque part .. et oui !! .. c’est un chien qui vient se faire caresser et puis un autre qui vient se coucher sur les pieds !! La solitude est rompue et les adieux seront touchants lorsque la vie de l’aéroport aura refait surface et que le Jumbo d’Air France sera prêt au départ !!
Pas la peine de penser à dormir jusqu’à Caracas, la durée du vol n’étant que d’une centaine de minutes, c’est dire que cette interminable nuit « blanche » va se prolonger encore un peu dans le salon de transit du Maiquetia Airport en attendant 07 h 30, l’heure du vol « Varig » RG 917 à destination de Panamá.
Panamá City ...09 h 45 ...Carlo Perret est à l’accueil et il trouve que son hôte n’a pas la mine des grands jours !! Evidemment, il n’a pas encore tout compris !!
Pour des raisons pratiques, économiques et commerciales, Carlos Perret a transféré la plupart de ses activités de Colon à Panamá City où il a donné un nouveau souffle à la « Joyería Suiza ». C’est à ce niveau qu’il a réuni les horlogers du réseau régional pour un séminaire de trois jours comprenant un programme d’actualisation sur les produits commercialisés dans cette région du globe et en traitant toutes les facettes du Service Après-vente en général.
Le vol de retour en Suisse étant programmé pour le vendredi 21 septembre en soirée, avec Iberia via Santo Domingo et Madrid, c’est dire que tout sera respecté pour être dans les temps et à Bienne pour la semaine 39 !!
03 octobre 1984
Nice 12 h 45 ... arrivée du vol AF 1697 en provenance de Zürich et ensuite transfert en bus pour
Monte Carlo. Toute mouillée, la Côte d’Azur n’est pas vraiment fidèle à son image et quant à elle, la Méditerranée est grise et agitée. Un timide rayon de soleil tente de mettre un peu d’ordre dans les coloris habituels qui font tout le charme de cette si belle région.
C’est à l’Hôtel de Paris, avec son traditionnel standing « Belle Époque » que va se dérouler l’Exposition Internationale Omega destinée aux agents généraux, clients et invités « triés sur le volet » de France, d’Italie, de Belgique, d’Angleterre, du Japon et de Suisse.
Mais pour l’heure, les salons réservés à cet événement sont encore de véritables chantiers animés par toute une équipe d’Omega que l’on n’a pas l’habitude de voir en « bleus de travail » et au passage on reconnaît Pierre-André, Sabrina, Daniel, Iris, Monique, Jean-Claude, Jacques et d’autres, si bien que la seule manière de se rendre intelligent, c’est de faire de même et transpirer avec l’équipe !! Mais bien sûr, et cela ne sera pas un miracle, tout sera « ripoliné » dans les temps pour le vernissage de l’événement !!
C’est le salon « Beaumarchais » qui a été choisi pour la collection « Louis Brandt » composée exclusivement de pièces haut de gamme mécaniques et manufacturées avec comme symbole de pointe la « Rose des Temps » qui est bien sûr la pièce maîtresse de l’exposition et qui fait l’objet d’un dia-show dans la découverte de ses fonctions, de son langage et de ses symboles, avec toujours en conclusion ... « Si les Jeux Olympiques ont leur « Flamme », Omega quant à elle, a sa « Rose » !!
Dans l’ambiance feutrée créée par les éclairages indirects, la « Rose » illuminée attire tous les regards qui apparaissent comme de petites étoiles scintillantes, témoins de la présence des visiteurs à ce moment précis. Et il y en a eu des visiteurs et des admirateurs et en plus, avec l’ouverture au grand public c’était compter avec les « anonymes » sympas, jusqu’aux plus « nobles, célèbres ou huppés » mais sympas eux aussi !! Parmi eux, il faut noter le prince de Polignac, la princesse Laurence de Bourbon-Parme, la chanteuse noire Terri Burrell ou encore Aimé Barrelli, le trompettiste et chef d’orchestre.
On a même parlé d’une visite surprise de la Princesse Caroline de Monaco !! En préparant toute une mise en scène de gestes appropriés avec répétition des révérences devant une Monique ... en larmes de rire ... et en plus, avec la complicité des gens de la sécurité gardant tout leur sérieux dans ce qui était en fait une pure invention signée par Pierre-André avec le support d’un complot organisé !! ... Merci les gars !!
27 novembre 1984
12h 30 ...Genève Aéroport, rendez-vous avec Dominique Loiseau et en mains, la magnifique mallette grenat contenant la « Rose » !! Au passage de la sécurité, pas question de mettre l’objet sur le tapis roulant mais bien sûr il faudra en dévoiler le contenu, ce qui vaudra à l’inspectrice un « Oh ! » admiratif qui ne va pas échapper à ses collègues car la « Rose » avait réussi à provoquer l’effet du geste .. « dis-le avec une fleur .. » !!
12h 30 ... départ du vol SR 726 pour Paris .. et dans le cours du trajet, Dominique Loiseau ne résiste pas à l’envie de vérifier quelques détails sur la « Rose » celle-ci n’ayant eu que peu de répit après ses obligations de Monte Carlo !! En posant celle-ci sur la tablette de son siège, le service à bord allait connaître quelques formes de perturbations, car les hôtesses allaient être plus concernées par cette surprise que par la routine de leur devoir !!
28 novembre ...L’équipe de Pierre-André Affolter traite les derniers détails de la grande exposition Omega qui, dans les heures qui suivent, aura pour cadre les Salons du Cercle de l’Union Interalliée situés au Faubourg St-Honoré. C’est la Maison Brandt Frères (MBF) qui est à l’origine de cette initiative organisée en collaboration avec la prestigieuse bijouterie Heurgon, pour quelques 200 concessionnaires de la région parisienne entourant un important plateau de personnalités de divers milieux et la présence évidente d’un bon support de presse.
L’exposition présente plus de 500 modèles or et joaillerie aux côtés de la collection « Louis Brandt » et de la « Rose » qui sera présentée avec son support dias-show qui avait été très apprécié à Interlaken comme à Monte Carlo.
Répondant à un désir spécifique de MBF, toutes les vitrines ont été dépourvues de vitres, les risques étant semble-t-il assumés par les organisateurs. Autre initiative de MBF, c’est en toute dernière heure qu’une petite délégation des services de promotion débarque et complète les vitrines avec des briquets, des stylos et autres gadgets « Mont-Blanc », sous les foudres du regard de Pierre-André ... fou de rage !!
Dès le 29 novembre, les pièces vedettes de l’exposition seront présentées dans une importante vitrine de la bijouterie Heurgon dans le cadre de la semaine de « L’Objet Extraordinaire ».
A cette occasion, la rue Royale va se transformer en zone piétonnière en attirant la curiosité populaire, chaque commerçant répondant à cette recherche de l’inattendu dans le contexte d’un thème d’ordre général dédié cette année au « Centenaire de l’Automobile ».
FLASH INFO 1984 ! Extrait de l’actualité du «Monde»
12 janvier (France) – Inauguration à Paris du « Zenith », première salle modulable consacrée au «Rock » et à la chanson, d’une capacité de près de 6000 places.
- février (Olympisme) – Clôture des 14èmes Jeux d’hiver, ouverts le 8 février à Sarajevo. L’Union Soviétique remporte 25 médailles et la RDA 24.
- mars (CEE) – Echec de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles. Aucun accord n’a pu être trouvé avec Margaret Thatcher à propos de la contribution britannique au budget de la Communauté. 26 avril (Jazz) – Mort à Hollywood de William Bill Basie, dit Count Basie, pianiste, chef d’orchestre et arrangeur, né à Redbank (New Jersey) le 22 août 1904. 03 Mai (Corée du Sud) – Arrivée à Séoul du pape Jean-Paul II pour son 2ème voyage en Extrême-Orient. Il canonisera une centaine de martyrs de l’Église Coréenne.
27 juin (Football) – La France remporte la Coupe d’Europe des Nations en battant l’Espagne en finale par 2 à 0.
03 juillet (Liechtenstein) – Par 2370 voix contre 2251, les électeurs approuvent l’octroi du droit de vote aux femmes.
12 août (Olympisme) – Clôture des Jeux de Los Angeles dominés, en l’absence de l’Union Soviétique, par les Etats-Unis qui remportent 174 médailles, devant la Roumanie, la RFA et la Chine. Parmi les vedettes de ces jeux, le coureur américain Carl Lewis décroche quatre médailles égalant ainsi la prouesse de Jesse Ovens en 1936 à Berlin.
31 octobre (Inde) – Assassinat du Premier ministre Indira Gandhi par deux Sikhs de sa garde personnelle. Son fils Rajiv Gandhi est désigné pour lui succéder.
06 Novembre (USA) – Réélection triomphale à la présidence de Ronald Reagan qui l’emporte sur Walter Mondale dans 49 des 50 États. 22 décembre (Music-hall) – La chanson « Like a Virgin » place Madonna en tête du palmarès mondial.
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1985 ... La « Rose » n’y peut rien ... mais ce début de millésime s’annonce « épineux » ... !!
Une fois de plus, et en dépit de toutes les tares que l’on a bien voulu lui attribuer, Omega fait l’objet d’une « convoitise » auprès d’un groupe d’investisseurs industriels potentiel qui est à l’œuvre pour l’utiliser comme « fer de lance » d’un nouveau groupe horloger. L’intérêt se porte avant tout sur le réseau de distribution de la marque qui est « mondial », à l’image d’un véritable tracteur de pénétration commerciale, mais en laissant pour compte ses structures, ses employés, son savoir-faire et peut-être aussi son image et sa tradition.
Une politique de démoralisation a donc été engagée, avec médias à l’appui, pour faire fuir les gêneurs et tenter de faire couler le bateau en essayant de prouver de manière gratuite que sa coque est percée !!
Mais c’était sans compter avec ceux qui, ne voulant pas être sacrifiés à la légère, avaient décidé de se battre à l’exemple de cette lettre adressée le 23 janvier au Président de la SSR, avec copie auprès d’un large éventail d’instances influentes, mettant en cause les intentions réelles des animateurs de l‘émission « Kassensturz » diffusée sur la chaîne alémanique le 21 janvier, utilisant des procédés diffamatoires dans la démolition d’une entreprise et ne pouvant avoir que des conséquences néfastes au niveau de son prestige commercial. Et le 24 janvier, c’est au nom des cadres d’Omega SA qu’une lettre ouverte est adressée à la présidence et aux membres du Conseil d’Administration « ASUAG-SSIH » demandant une prise de position claire et nette sur l’avenir de l’entreprise, de la marque, de ses dirigeants et de son personnel.
Il faut mettre en évidence Jean-Pierre Hutter au nom des cadres et Angelo Felber au nom de la Commission du personnel qui ont assumé ces interventions en apposant leur nom et leur signature au bas de ces lettres. Bravo et Merci pour cet engagement !!
30 janvier 1985
Zürich Airport ... 17 h 50 ... vol IB 281 pour Madrid et connexion pour l’Amérique Latine !!
Au planning de ce voyage, Cuba et le Venezuela pour réaliser le programme de travail qui avait été interrompu en automne dernier, puis ce sera la Colombie, l’Équateur, le Mexique et enfin le Guatemala.
Ce nouveau départ est bien sûr entaché par les incertitudes touchant l’avenir de l’entreprise, mais ce sentiment passe au second plan avec la certitude de rencontrer un « tas » de gens qui servent la cause « OMEGA » sur les marchés et à qui c’est un réel plaisir d’offrir une contribution et un support technique qui en plus, sont tous deux bénéfiques à la marque.
31 janvier ... Après une dizaine d’heures de vol depuis Madrid, il est 06 h 40 lorsque le DC 10 d’Iberia se pose sur l’aéroport de la Havane alors, que de son côté, le soleil se lève pour commencer sa journée.
Vu l’affluence des passagers restant à Cuba et la complexité des formalités locales, il règne une certaine confusion dans l’air mais, avec le support d’un accueil personnalisé, les choses s’arrangent en laissant toutefois et sans surprise, le passeport à « Croix blanche » en de bonnes mains !!
Depuis deux ans, la marque est représentée par « Cubalse », une entreprise étatisée qui, à l’image d’un Duty Free Shop, gère le commerce d’articles de luxe destinés à une clientèle sélective !! Unique point de vente à la Havane, « Diplojoyas » est comme son nom l’indique, ouvert exclusivement aux diplomates, aux employés des ambassades et à une certaine « élite » d’élus locaux pouvant justifier un avoir en ... monnaie « forte » !!
C’est à ce niveau que se situe le poste d’assistance technique dont le local est loin d’être idéal alors que la disponibilité en matériel et en équipement est plutôt sommaire !! Il faut donc « faire avec », en organisant un programme de travail revenant presque aux rudiments de l’horlogerie pour laisser à ces gens des connaissances utiles à leur niveau tout en imaginant les genres de prestations auxquelles ils pourraient être confrontés.
Situé en bord de mer, le Habana Riviera Hotel est tout à fait correct en offrant un confort intérieur d’un bon niveau. L’unique canal TV disponible présente des informations régionales ou soviétiques, alors que tous les matins le journal « Gramma » édité par l’organe officiel du « Comité Central du Parti », est glissé sous la porte. Évidemment, ce n’est pas par ce biais que l’on va connaître la suite du feuilleton de la « Saga Omega » !! Mais par contre, chaque soir, cela vaut la peine d’observer le coucher du soleil sur la pleine mer, dont le disque de feu semble s’enfoncer dans les flots de l’horizon à 18h15 précises, juste avant que le ciel ne s’embrase jusqu’à la nuit. 05 février ... 11 h 00 ... départ du vol CU 466 ... passeport en poche !!.
Le Tupolev de la Cubana est un cargo mixte moitié passagers et moitié fret, dont le mot confort ne fait pas partie du lexique de la compagnie. Mais la voisine de siège doit être une habituée de la ligne car elle s’est munie d’un coussin pour épargner ses rotules qui touchent le siège placé devant elle !! Mais le supplice ne va durer qu’un peu plus de deux heures !!
Les formalités à l’aéroport de Panama City sont « chinoises » même pour les passagers en transit. Ceci est certainement dû à la provenance du vol ... et cela occupe quelque peu le délai d’attente de l’entre-deux vols, ce qui offrira même le temps de perdre 5 dollars au passage dans l’une des machines à sous de la zone de transit !!
15 h 25 ... Départ du vol VA 843 à destination de Caracas, en 1ère classe du DC 10 de la VIASA et cela pour une raison inexpliquée, mais dans ce genre de situation, il est parfois préférable de ne pas ... tout expliquer !! Excellent service, ce qui n’est par contre pas une surprise à ce niveau avec un repas bien arrosé, marquant ainsi le retour à la vie du régime « capitaliste » !!
A Caracas ... Il est 21 heures, la journée a été bien remplie avec en prime le miracle de pouvoir s’extraire de la « ruche en folie » de l’aéroport de Manquetia, puis, d’arriver à l’Hôtel Crillon avec tous les bagages grâce à la complicité d’un chauffeur de taxi « honnête », ce qui était là comme gagner à la loterie !!
Et un peu plus tard, c’est Enrique Cupello fils qui est à la réception de l’hôtel ... de retour de l’aéroport en ayant raté l’arrivée du vol. Motif : l’avion est arrivé en avance .. sur le retard annoncé !!
Pas terrible l’évolution des services techniques de la Maison Cupello et c’est plutôt une déception. Les ateliers laissent à désirer, la performance n’a pas suivi les prévisions espérées et la gestion administrative absorbe trop de temps pour des responsables ayant avant tout une formation horlogère et qui auraient une fonction plus adéquate dans le suivi technique du travail. Il faut donc trouver un gestionnaire de l’administration, qui n’a pas forcément besoin de connaître la branche, permettant ainsi de séparer les deux genres d’activités.
Il y a une solution immédiate ... Enrique fils !! Il travaille à son compte et il serait d’accord de tenter ce challenge !! Mais voilà, vis-à-vis de son père, il est plutôt le fils « maudit » !! C’est donc avec beaucoup de diplomatie qu’il a fallu affronter le Dr Cupello pour lui suggérer cette idée, qui a eu comme prévu l’effet de l’exaspérer ... ce qu’il n’a pas manqué de manifester !! Revenu peu après sur sa colère, il a fini par accepter l’idée à titre d’essai, mais sans en être vraiment convaincu !! Mais finalement, la Maison Cupello .. c’est une affaire de famille !!
Dans le courant de la semaine, un appel téléphonique de Bernard Triponez apporte quelques nouvelles de Suisse qui sont pour l’heure rassurantes concernant le suivi du travail et la confirmation du programme des activités planifiées. Et semble-t-il, le contexte général de l’entreprise sera repris avec un droit au dialogue ouvert à ceux qui oeuvrent pour le futur de la marque !!
A Bogota ... La transition est grande entre le littoral de la mer des Antilles et la capitale colombienne située dans la Cordillère orientale des Andes à 2600 mètres d’altitude!!
Le menu météo de cette deuxième semaine de février est placé sous le signe de la fraîcheur, pas plus de 15 degrés sous un ciel nuageux, mais sans risque de pluie.
Compte tenu des conditions d’insécurité et des fréquentes scènes d’agitation touchant le centre ville, Disuiza a élu domicile à Santafé de Bogota, un quartier de la zone nord de la capitale, en installant son service à l’entresol de la «Joyería Glauser» située dans le contexte d’un gigantesque centre commercial, «Unicentro», avec ses 350 commerces, ses cinémas, ses locaux d’animations et ses multiples restaurants pour tous les goûts. Avec en plus la pleine période des soldes, il n’est pas besoin de décrire la folle agitation et la chaude ambiance du décor !! Mais, ce qui est remarquable, c’est l’aspect de propreté et de maintien des espaces publics répondant à une notion de respect naturel du cadre et de l’environnement, ce qui n’a rien à voir avec ce que l’on peut rencontrer au centre ville. Les heures de travail sont donc adaptées à l’horaire commercial de 10 h 00 à 19 h 30 avec une courte interruption pour un «quick lunch» dans un restaurant voisin. En alternance, les contacts sont maintenus auprès de «Maintemiento Especializado», confirmé par un accord en qualité de « Centre de Service Autorisé », lui permettant de bénéficier du support technique et matériel assuré par la marque. Situé en face du centre commercial, l’hôtel « La Fontana » offre d’excellentes conditions de logement, il s’agit d’une petite colonie style britannique avec ses briques rouges, comportant en marge de l’hôtel, un complexe résidentiel comprenant deux restaurants, des boutiques, un salon de beauté, une agence de voyages et même une chapelle !! L’accès à ce complexe est placé sous haute surveillance, avec un service de sécurité strict au portail d’accès, ce qui est plutôt rassurant !!
A Cuenca ...Une visite carnavalesque !!!
En provenance de Bogota avec le vol EA 983 en ce mercredi 13, c’est à Quito qu’il faut se présenter pour les formalités d’entrée en Équateur. Il s’en suit un vol interne pour Cuenca, à bord d’un Boeing 727 de la « SAN », sans risque aucun puisque l’appareil a été béni par le Pape Jean-Paul II, quelques jours auparavant lors de sa visite en Équateur !!
Excellent accueil et beaucoup de marques d’amitié dans cette cité andine très typique, située, elle aussi, sur la Cordillère orientale des Andes à 2800 mètres d’altitude.. Les esprits sont déjà à la « fête » car le Carnaval va faire offrir ses « fastes » dès vendredi et cela, jusqu’au mercredi 20 !!
Le programme de travail auprès de la Maison Vazquez doit donc être concentré sur deux jours seulement, c’est dire qu’il faut composer un programme de travail intensif comprenant une instruction technique adéquate, l’analyse de la situation de l’atelier et la résolution des problèmes en cours pour répondre aux désirs et à la satisfaction de chacun.
Pour le reste, il vaudra mieux échapper aux coutumes carnavalesques locales consistant à tremper tout ce qui bouge dans la rue, à coup de bombes d’eau, seaux et jets. Des véhicules en tous genres sillonnent les rues avec d’importantes réserves d’eau destinées à asperger les passants alors, que depuis leurs balcons, les résidents ne sont pas à la peine !! Et comme la folie prend de l’importance durant le week-end, où l’eau est complétée avec de la boue, du talc et tout ce que l’on peut imaginer alors il vaut mieux prendre la fuite plutôt que rester en captivité dans la chambre de l’hôtel !! Pas de problème pour trouver un vol pour Guayaquil dans le courant de la matinée de ce samedi 16 février, avant que les fêtards ne reprennent leurs « sinistres » activités !! Il faudra toutefois passer une nuit sur place pour pouvoir prendre le vol d’Air Panama du dimanche matin à destination de Mexico City via Panama. C’était la confusion dans le milieu hôtelier de Guayaquil car, durant la nuit, le nouvel hôtel «La Moneda» a été ravagé par un incendie en faisant des victimes, et ce ne sont pas moins de 150 personnes qui ont dû être évacuées et relogées dans les autres hôtels de la ville.
Et c’est finalement avec deux jours d’avance sur le planning prévu que le programme de travail au Mexique a été entamé, une situation qui n’était pas à déplorer compte tenu du volume de travail qui est toujours très flexible et imprévu dans le cadre de « l’Empire Holzer » !!
A Guatemala City ... Le planning du voyage a retrouvé sa chronologie, et il est 09 h 00 en ce dimanche matin 24 février lorsque le Boeing 727 de la « Mexicana », vol MX 111, se pose sur l’aéroport de la capitale guatémaltèque.
Dès le lundi matin, ce sont en fait trois clients, ou agents-détaillants, qu’il faut contacter pour structurer un programme de travail susceptible d’apporter à chacun un support technique adéquat, correspondant à leur attente et au service de la marque.
Les deux premiers jours sont donc consacrés à la Maison « Magno » qui possède un atelier dans son grand comptoir multi-produits du centre ville, groupant l’horlogerie, la bijouterie, les articles ménagers et même les instruments de musique !! Et si les conditions de travail sont à l’image de ce grand bazar ... c’est bien l’imagination qui permet de faire quelque chose !!
Et pour la suite de la semaine, Edwin López, qui a repris à son compte les destinées de la « Joyería El Sol » en succédant à son ancien employeur la famille Hrdlitschka / Adams, a émis la bonne idée de grouper les horlogers intéressés, en organisant dans son atelier un séminaire technique d’actualisation sur les nouvelles technologies tout en répondant aux nombreuses questions relatives à la marque Omega en général.
Ce voyage riche en rebondissements vaudra une dernière surprise le vendredi lors du check-in à l’aéroport, en apprenant que le vol PA 404 pour New York avec connexion pour la Suisse était parti la veille au soir ... comme quoi la tête et son équilibre avaient connu leur limite !!
Une solution sera toutefois trouvée avec Iberia via le Costa Rica, Porto Rico et Madrid !!
10 mai 1985 ... La « Rose » traverse l’Atlantique et s’en va découvrir l’Amérique !!
Zürich Airport ... 12 h 50 ... vol SR 128 pour Chicago et connexion pour Oklahoma City.
« Golden Galaxy » ...C’est avec le label de cette grande exposition-vente itinérante qu’Omega lance sa collection or 18 carats et joaillerie sur le marché des Etats-Unis.
Composée de 500 modèles exclusifs offerts entre 2000 et 75 000 dollars, cette initiative a pour but d’offrir au consommateur américain autre chose que les produits en or 14 carats d’une collection qui s’est toujours limitée à des goûts sensés être « américains » !!
Cette opération a été rendue encore plus attractive par la présence de la « Rose des Temps », offrant l’image de l’ingéniosité et du savoir-faire horloger.
Alors que ce voyage vient à peine de commencer, un être très cher vient de s’éteindre. Et celle qui est directement touchée par cette grande perte va en garder le secret en dépit des contacts téléphoniques ou des lettres dont sa plume aurait voulu partager cette peine, tout en assumant elle-même toutes les responsabilités inhérentes à cette situation. Et cela, pour ne pas troubler le déroulement de ce voyage et de cette mission qu’elle a jugé très importante !!
Avec une grande admiration, c’est bien là un exemple à retenir en réalisant que parfois la vie professionnelle peut prendre une place prépondérante dans l’existence de ceux qui s’y sont laissés prendre !!
11 au 13 mai - Oklahoma City ...La petite équipe des gens de ce voyage a vécu une journée harassante, sous la houlette et l’œil connaisseur de Pierre-André, pour monter les structures de l’exposition, puis en garnissant les 18 vitrines après avoir pris possession des collections gardées dans les coffres de l’un des luxueux magasins de B.C. Clark Jewelers, sponsor de cette première manifestation qui a pour cadre « L’Air Space Museum ».
Il y a énormément de monde pour le vernissage de l’événement avec la présence de Tom Stafford, ex-astronaute et chairman d’OWC New York. Les 1600 invités sont apparus sous forme de rotation tout au long de la soirée et il n’a pas été possible de compter le nombre de présentations de la « Rose » qu’il a fallu octroyer à des petits groupes ou de manière plus personnalisée à certains invités, comme par exemple à Tom Stafford et son épouse.
16 au 17 mai – Dallas ...Il s’agit de la prochaine échéance qui se déroulera dans l’un des salons du « Dallas Hilton Hotel ». Il faut donc conditionner tout le matériel en bonne et due forme dans les 28 caisses prévues à cet effet et dont certaines sont de taille conséquente, le tout occupant bien sa place dans un semi-remorque à l’américaine !!
Quant aux collections ... plus de 10 millions de francs suisses ... elles voyagent avec les intéressés, c’est-à-dire en avion pour se rendre à Dallas, avec les pièces les plus prestigieuses prises en charge avec les bagages à main, tout en ayant soin ...ou presque ... de ne pas oublier la « Rose » sous l’un des sièges du salon d’attente de l’aéroport !!
20 au 21 mai – Houston ... C’est dans l’un des salons du « Houston Intercontinental Hotel » que se déroule ce 3ème événement, selon le même scénario et sur invitation d’une palette de personnalités locales, de la presse, du réseau détaillants régional et à leur clientèle, mais en plus, avec la présence de plusieurs astronautes.
20 ans de collaboration Omega – NASA. C’est le 18 mai que se déroule à Seabrook, petit port résidentiel proche de Houston, la soirée anniversaire marquant cet événement sous forme d’un dîner réunissant des représentants de la NASA, plusieurs astronautes et leurs épouses, notamment Tom Stafford, Donald Slayton, Vance Brand, qui formaient l’équipage américain de la mission « ApolloSoyouz », de même que Claude Nicollier et Ellison Onizuka, entourés par l’équipe d’Omega et par « La Rose » ... qui fera son show !!
Et le lendemain, l’équipe d’Omega sera invitée au Space Museum pour une visite guidée par Tom Stafford et ensuite, au Space Center de Houston, ce sera la « Bienvenue à bord » d’une navette spatiale d’entraînement par les soins de Claude Nicollier et d’Ellison Onizuka !!
11 juin 1985
Zürich Airport ... 19 h 00 ... Vol LH 227 pour Frankfort, puis connexion pour l’Amérique du Sud avec un vol nocturne de la VIASA et, devant soi, un « zigzag » orienté vers le Venezuela, le Brésil, le Paraguay, l’Argentine et l’Uruguay.
Le nouveau jour se manifeste lorsque le DC 10 se pose sur l’aéroport de Manquetia alors que l’horizon s’embrase avec les coloris de l’aube tropicale. Un petit saut à l’hôtel, une douche pour effacer les effets d’une nuit à bord et voilà la forme retrouvée pour vivre un nouvel épisode de la « Saga Cupello » !!
C’est là que se situe le principal objectif de cette visite visant à apporter un suivi dans le retour à la stabilité de ce service avec une productivité et une efficacité mesurables, tout en assumant le compromis engagé lors de la rencontre de février dernier, capable de satisfaire tout le monde et le Dr. Cupello en particulier !!
C’est dire que le schéma du séjour aura la forme d’un cerf-volant entre l’aéroport, l’Hôtel Crillon, le centre ville, l’agence Cupello ... et retour ... pour se terminer une poignée de secondes avant un saut du quantième, car le vol Varig RG 809 pour Rio de Janeiro et São Paulo est programmé le 14 juin à 23 h 59 !!
Au Brésil ... comme à l’image de la plupart des pays de ce continent sud-américain, l’une des contraintes est de s’adapter à la valse des changes tout en gardant une notion de ce que l’on achète ou de ce que l’on dépense !! Lorsque subitement le taximètre affiche 15 000 cruzeiros l’hésitation est de mise pour s’acquitter de cette somme tout en choisissant l’équivalent dans le grand jeu de cartes des billets en poche et puis, cela devient une routine lorsque l’on en paie 700 pour un « cafézinho » ou 336 000 pour une nuitée à l’Hôtel Bristol de la rua Augusta. Mais finalement en considérant que le taux de change est de 2500 cruzeiros pour un seul de nos francs, la vie est finalement bon marché pour les bourses composées de devises fortes ... mais fallait-il encore le démontrer !!
Pour sa part, le travail ne connaît pas de taux de change, mais il est soumis à la multiplicité des produits et à l’évolution technologique des mouvements, ce qui ne facilite pas la tâche des horlogers et encore moins celle de fournituristes, comme de leur stock de pièces de rechange !! Le volet de la formation reste donc incontournable au même titre que le support technique visant à faire face à la multiplicité des contraintes ou des situations issues de l’utilisation des produits aux bras des consommateurs !!
Les objectifs de la SMH « naissante » vont certainement faire un grand pas vers une politique d’utilisation commune des mouvements, répondant aux besoins des marques, et cela dans le contexte de l’adoption généralisée des mouvements d’origine ETA.
Au Paraguay ... Venant de São Paulo via Foz d’Iguaçu, le DC 10 de la Varig se pose au « coup de midi » sur l’aéroport d’Asunción en ce 20 juin, sous un soleil radieux et une température de 26°, en dépit du calendrier montrant que la saison se nomme déjà ... l’hiver !!
La « Joyería Sosa » est une affaire de famille et l’épouse de Victorino apparaît comme l’âme des lieux avec sa manière de traiter la clientèle comme des amis ou des membres de sa famille. Et puis il y a les deux filles qui calquent leur présence au comptoir en fonction de leurs horaires scolaires. Quant à lui, Victorino reste plutôt en retrait avec ses petits papiers alors que son fils, qui touche un peu à tout, le pousse à actualiser ses méthodes de gestion !! Et puis il y a l’horloger, Aurelio, qui semble lui aussi être de la famille par son intégration dans le clan des « Sosa ». Il démontre énormément de bonne volonté dans son travail en dépit d’un bagage professionnel très sommaire, ce qui oblige à cibler le programme de travail au niveau de ses connaissances avec un apport de formation adapté à la situation pratique des réparations simples et des petites interventions utiles au comptoir. Par contre, les cas plus complexes, seront envoyés à l’usine sous la férule administrative de Victorino !!
Le voyage professionnel permet de partager la vie locale avec ceux que l’on est appelé à côtoyer durant le temps d’une visite. Le lieu de travail devient le point de rencontre et le toit où l’on va réunir les expériences, les connaissances et les idées en une source commune pour réaliser un travail qui sera utile à la trajectoire professionnelle personnelle, comme au bénéfice de la marque et de l’entreprise concernée.
Et puis il y a les relations personnelles, issues d’une forme d’amitié qui se crée au fil des heures ou avec le temps, et c’est là que l’on entre un peu plus dans la sphère privée ou familiale en laissant de côté les relations purement techniques ou commerciales.
En Amérique latine, le métier d’horloger n’est pas gratifié d’un grand revenu et certains d’entre-eux sont même à la limite du seuil de la pauvreté. Mais de tout cœur et avec les moyens dont ils disposent, ils se font un honneur d’offrir leur toit pour une invitation chez eux et avec les leurs !! Et en acceptant ce genre d’invitation, ce n’est pas seulement répondre à une forme de politesse, mais c’est aussi apporter de la considération à la personne et à sa famille.
L’invitation d’Aurelio pour une soirée chez lui, dans les quartiers peu favorisés d’Asunción en a été la confirmation. C’était la fête dans la cour arrière de sa maison, et il y en avait du monde et de tout âge, et bien sûr des gosses avec trois fois rien sur le dos !! Impossible de mémoriser les liens familiaux, amicaux ou de voisinage unissant tous ces gens, c’était un groupe tout simplement. Et sur les tables c’était l’opulence, alors qu’un foyer en pleine action laissait augurer une « parillada » de grande envergure !!
Répondant à un désir de se laver les mains, c’est un petit gosse au teint bien basané et haut comme trois pommes qui fait le guide dans la maison. La cuisine est presque vide, car tous les meubles ont été transportés dans la cour et dans la salle de bain ... des toilettes sans couvercle d’un côté, une pomme de douche fixée au plafond au centre de la pièce avec un écoulement libre dans le sol et un petit lavabo avec un seul robinet.
Le petit gosse prend alors le gros savon du lavabo dans ses mains, le passe sous l’eau, ôte toutes les poussières ou les points noirs collés sur sa surface et le tend tout beau et tout propre, avec un large sourire qui se reflète dans ses yeux noirs apparaissant entre ses paupières bridées, puisque c’était un petit indien !!
On peut alors se poser la question .. mais c’est quoi le savoir-vivre, cela s’inculque ou est-ce une attitude naturelle ?? 19 septembre 1985 ... La « Rose » et le Président !!
C’est le branle-bas de combat au sein de « EM Microélectronic » à Marin !!
Entouré d’une délégation gouvernementale, le Président de la Confédération Kurt Furgler effectue une visite officielle auprès du groupe SMH.
En marge de la découverte fascinante du centre de production des circuits intégrés, une exposition des produits terminés appartenant aux marques du groupe a été aménagée dans une salle où la « Rose » a dû être curieusement posée parmi un large assortiment de montres.
En la voyant ainsi perdue parmi la foule, Pierre Arnold lève les bras au ciel et s’exclame ...
« Vous n’allez tout de même pas laisser la « Rose » ici ... il faut la mettre au centre de la pièce et la présenter au Président, il sera enchanté .. !!
Et c’est ainsi que Kurt Furgler a pu approcher la « Rose » d’une manière personnalisée en découvrant par exemple l’état du ciel au-dessus des Alpes suisses tout au long de l’année, en même temps que l’apport du message décrivant les Alpes comme une force de la nature garante de la démocratie suisse convoitée par le taureau de la dictature dont le profil a été inspiré de «Guernica», la célèbre oeuvre de Picasso !!
Le Président n’était pas au bout de ses surprises car à Granges, en fin de cette visite officielle, il allait recevoir la dix-millionième Swatch fraîchement sortie des lignes de production. Il ne s’agit pas d’une « dictature », mais d’un succès industriel et commercial.
21 novembre 1985 ... La « Rose » à Bruxelles !!
C’est dans les salons du Cercle des Nations que se déroule la réception officielle et le vernissage d’une grande exposition « Louis Brandt » par laquelle Omega présente ses collections Haut de Gamme et Joaillerie avec en point d’orgue « La Rose » qui va conquérir une bonne part du succès de la soirée avec ses mystères, son symbolisme et son harmonie entre l’art et la technique unis dans la pure tradition horlogère.
Ce ne sont pas moins de 700 invités qui ont répondu à cette initiative, avec une large participation du réseau des détaillants du marché belge entourant un beau plateau de personnalités, dont le pilote de « Formule 1 » Jacky Icks. En cours de soirée, celui-ci allait être convié sur la plus haute marche du podium, pour verser le premier magnum de champagne dans la coupe située au sommet d’une pyramide qui en comptait 1100, donnant ainsi le premier jet à ce qui allait devenir un brin de folie ou ... une cascade de champagne !!
Du 22 au 25 novembre, l’exposition a été ouverte au grand public qui a magnifiquement répondu à l’événement, grâce aussi à un support de presse conséquent, signifiant par ailleurs de nombreuses présentations de la « Rose » bien différentes les unes par rapport aux autres, en s’adaptant aux questions spécifiques et à l’état d’esprit des groupes se formant comme par hasard au gré de l’opportunité et démontrant un intérêt communicatif et partagé. Une dame sympathique s’est même exclamée.. « Demain je reviens avec mes enfants, car il faut que les jeunes puissent voir ce genre de chose !! »
FLASH INFO 1985 ! Extrait de l’actualité du «Monde»
1er janvier (CEE) – La France, le Danemark, l’Irlande, l’Italie et le Luxembourg sont les premiers pays de la CEE à mettre en circulation le passeport européen réservé aux membres de la Communauté. 03 février (Ski) – Des Suisse en or ... Pirmin Zurbriggen remporte le titre de la descente des Championnats du Monde de ski alors que Michaela Figini fait de même chez les dames.
11 mars (URSS) – Mikhaïl Gorbatchev, membre du bureau politique, est élu à l’unanimité secrétaire général du PCUS.
22 avril (Argentine) – Ouverture à Buenos Aires du procès des chefs militaires qui ont dirigé la junte au pouvoir de 1976 à 1982.
29 mai (Football) – Déchaînement de violence au stade du Heysel à Bruxelles, lors de la finale de la Coupe d’Europe des clubs entre la Juventus de Turin et Liverpool. Des troubles entre supporters provoquent une panique faisant de nombreuses victimes.
15 juin (France) – Place de la Concorde à Paris, 300.000 personnes assistent à la fête organisée par l’association SOS Racisme dont l’emblème est une main barrée du slogan « Touche pas à mon pote ».
13 juillet (Chanson) – A l’initiative du chanteur anglais Bob Geldof, deux grands concerts au profit des victimes de la famine en Éthiopie sont donnés simultanément à Wembley et à Philadelphie en réunissant de grandes vedettes telles Joan Baez, Mike Jagger ou Bob Dylan. 06 août (Natation) – Matt Biondi bat le record du monde du 100 mètres nage libre en 48’’ 95. Il est le premier nageur à passer en-dessous de la barre des 49 secondes.
19 septembre (Mexique) Un tremblement de terre d’une violence exceptionnelle frappe la capitale mexicaine. Le bilan qui s’alourdit chaque jour fait état de 20’000 victimes. Face aux lacunes des autorités, la population prendra elle-même en main l’organisation des secours.
30 septembre (Cinéma) – Mort à Auteuil de Simone Kaminker dite Simone Signoret, actrice française née à Wiesbaden (Allemagne) le 25 mars 1921. Un « Casque d’Or » s’est éteint !! 19 novembre (URSS / USA) – A Genève, première rencontre au sommet entre Soviétiques et Américains depuis 1979. Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan ont plusieurs entretiens.
A cette occasion, ils recevront chacun un chronomètre de Marine Megaquartz Omega de mains du président de la Confédération Pierre Aubert. 21 décembre (France) – Ouverture du premier « Restaurant du Cœur » par Coluche.
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