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19 janvier 1977

Zürich Airport, 12 h 00 - vol SR 100 et nouveau rendez-vous avec le «Jumbo» SWISSAIR à destination de New York, première étape d’un voyage qui s’orientera ensuite vers l ‘Amérique Centrale. Un périple de transitions aussi bien du point de vue climatique que professionnel.

C’est un vrai temps de janvier qui accompagne ce départ avec d’abondantes chutes de neige  à Zürich comme sur l’ensemble du pays d’ailleurs, si bien que l’envol est retardé d’une bonne heure pour permettre le déblaiement des pistes.

Par contre huit heures plus tard, New York nous reçoit avec un climat tout à fait printanier, un ciel sans tache et une température voisinant le point «0» !

C’est avec cette tendance que se déroule le programme de travail chez Norman Morris, dans l’harmonie d’une entente constructive durant deux jours destinés à apporter un support suivi, concernant les contraintes techniques émanant du Marché et la formation sur les nouveaux produits. Et puis durant le week-end, grand retour du froid accompagné d’un blizzard glacial et cinglant s’engouffrant entre les gratte-ciel...  très peu propice pour les fervents du shopping !

23 janvier ... vivement le sable chaud ...

Il fait –12°C pour rejoindre en taxi le Kennedy Airport, en tenue légère ... vu la destination finale du vol DO 903 de la Compagnie Nationale Dominicaine.

Et 4 heures plus tard ... accueil « chaleureux » sur le tarmac de l’aéroport de Santo Domingo, 28 degrés à l’ombre en cette fin d’après-midi sous les cocotiers bordant la belle mer des Caraïbes !! Mais le corps réclame ... 40°C de transition en quelques heures c’est trop !! ... et le sang s’agite dans les veines !!

Transition de pays et transition aussi dans l’environnement du travail, car le service local n’a rien à voir avec celui de New York et ses 65 employés !! Ici tout est à faire .. ou à refaire, si l’on considère ce qui reste de « l’héritage » laissé lors de la dernière visite. Mais Demetrio Prota a des projets et il va créer l’an prochain, un Centre Technique de Service dans le contexte d’une nouvelle zone extérieure de Santo Domingo actuellement en plein développement, avec des structures modernes et des débouchés touristiques et commerciaux intéressants.

C’est dans cette optique que se déroule le programme de travail qui consiste à ébaucher les grandes lignes du projet et aussi à panser les plaies sur les en-cours du volume de montres en attente de solution !!

27 janvier ... on pourrait perdre le nord ... !!

Pas toujours faciles les connexions régionales et pour poursuivre l’itinéraire du voyage vers  l’Amérique Centrale, il faut tout d’abord rejoindre le continent sud américain en début de soirée, et passer une courte nuit au « Maputo Intercontinental Hotel » situé sur le littoral  vénézuélien, et être ainsi à l’heure au départ du vol VA 862 de la VIASA, quittant  Maiquetia / Caracas Airport le matin suivant à 07h30 à destination de Panama City.

C’est en rejoignant Colon à bord de la Mercedes blanche aux plaques consulaires helvétiques conduite par un chauffeur, que débute le classique « Zigzag » de l’Amérique Centrale.

Avec un programme de travail flexible et « à la carte », adapté à chaque situation spécifique des Agents / Détaillants visités, le « menu » s’annonce chargé, mais il devra être « digeste » en partant toujours du principe que les activités réalisées doivent correspondre aux besoins spécifiques du moment.

Il est fascinant cet isthme de terre séparant les océans Atlantique et Pacifique. Et puis il y a le fameux Canal de Panamá, cette voie maritime interocéanique longue de 79,6 kilomètres, qui avec ses six écluses, permet de relier Colon à Panamá City, ou vice-versa, en passant sous le « Pont des Mondes » tout proche du Pacifique, qui unit les deux continents américains.

Ce gigantesque chantier a connu son premier « coup de pioche » en 1881, mais ce projet « délirant » allait être interrompu en 1888 par suite de la mise en liquidation de la Compagnie Universelle du Canal.

Après l’Indépendance de la République de Panamá en 1903,  les Etats-Unis obtinrent par traité, la « Concession de la zone du Canal de Panamá ». Les travaux reprirent en 1904 et aboutirent à l’ouverture du canal en 1914.

Ce ne sont pas moins de 7 pays qui s’entrelacent dans cette bande de terre sinueuse séparant les frontières de la Colombie et du Mexique, sur une superficie de 540 000 km2 et une population globale d’un peu plus de 25 000 000 d’habitants. Le plus grand état en superficie étant le Nicaragua avec ses 148 000 km2  et le plus petit, El Salvador et ses 21 000 km2.

Avec plus de 8 000 000 d’habitants, le Guatemala est l’état le plus peuplé alors que le Belize, exHonduras Britannique, n’en compte que 170 000, et c’est le seul état de cette zone qui est issu de la colonisation de l’Empire Britannique et dont la langue officielle est par conséquent l’anglais.

 trajectoires 9 1

 trajectoires 9 2

Pour sillonner cette région en avion, il faut avoir recours aux compagnies régionales dénommées COPA, LACSA, LANICA, TACA, SASHA ou encore AVIATECA, l’enregistrement et les formalités douanières ou d’émigration prenant plus de temps que le vol effectif variant entre 45 minutes et un peu moins de 2 heures !

A l’exception de Panamá, où l’US dollar est la monnaie officielle au même titre que le «BALBOA», il y a tout le jeu des changes, chaque pays ayant sa propre unité monétaire, avec des rapports très différents par rapport au billet vert, si bien que tour à tour il faut penser en COLONES, CORDOBAS, LEMPIRAS ou QUETZAL.

Ah ce climat chaud et humide de Colon où tout colle à la peau et cette pauvre climatisation de l’Hôtel Washington... si bruyante et si peu efficace... elle dégouline de toute part et semble suer de son labeur permanent en pompant l’humidité avec l’espoir de «Sisyphe» !

2 février

Et pourtant à un «coup d’aile d’avion», Costa Rica offre le plus agréable des climats tempéré grâce à son oasis de verdure accroché sur les flancs d’une chaîne de montagnes volcaniques qui sépare les plaines situées sur les côtes de l’Atlantique ou du Pacifique, avec des plages à la carte et au choix des plus exigeants.

Située en plein centre de San José, la «Joyeria Müller» de très bonne renommée régionale représente la marque depuis le courant des années 1930, en marge d’une large gamme d’articles de luxe d’orfèvrerie ou de porcelaine. Par contre le SAV, situé dans un recoin de l’entresol du magasin est déplorable et tellement poussiéreux que l’exigence a été de procéder à un nettoyage intégral des deux établis avant d’entreprendre quoi que ce soit dans le domaine du programme de travail !

5 février

Autre «coup d’aile» pour arriver au Nicaragua, où l’on ne peut que constater que le centre ville de Managua se présente toujours comme un vaste terrain vague avec encore quelques ruines, beaucoup de pierres déjà recouvertes par une nature active et un seul édifice en «dur» seul témoin du séisme de ce triste Noël 1972. Et cela pour combien de temps ? C’est la politique et les intérêts financiers qui en détiennent le secret !

Le «Managua Intercontinental Hôtel» est par contre de nouveau opérationnel, et les activités de la Maison Gertsch Molina, agent régional, se sont définitivement implantées dans la résidence de la famille Gertsch, avec l’atelier installé dans un local annexe situé... au bord de la piscine ! Cette situation étant tout à fait acceptable pour réaliser un travail productif.

Les repas se passent en famille, sous une tonnelle, avec une grande table réunissant, à l’image de la «Sainte Cène», les proches, les employés et les invités.

9 février

A San Salvador Airport, arrivée avec un vol de la COPA et accueil de Monsieur Schaefer, gérant commercial et futur repreneur de «La JOYA» un important comptoir horloger bien connu régionalement. Durant le trajet de l’aéroport à l’hôtel, et avec son style à la «Louis de Funès», il est difficile de rester sérieux en écoutant la panoplie des petits problèmes techniques liés aux produits, et qu’il faudra traiter durant le programme de travail avec les horlogers.

Au «Camino Real Hotel», rencontre avec Milorad Gallmann, délégué commercial SSIH pour les marques Omega et Tissot en priorité, en plein travail avec des clients dans sa chambre d’hôtel transformée en un véritable bureau et salle d’exposition !

Le Service Technique de « La Joya » est le plus important et le plus renommé de la région avec ses 16 horlogers et un stock de fournitures multimarques, apprécié par le réseau SAV de toute la zone. Le programme de travail doit toujours être structuré en accord avec les conditions du marché et en fonction de la qualification du personnel, tout en tenant compte de la rotation des produits qui se fait toujours avec un décalage de 3 ans au moins, par rapport à leur lancement d’origine. En soirée à l’hôtel, après un repas offert par la direction du comptoir « Duty Free Shop » de l’aéroport, contact personnel avec « Milo » en faisant le point de la situation des agents visités, puisqu’il effectue un voyage similaire, et autant que possible, en visitant les marchés,   après l’intervention technique. Les solutions aux problèmes ou les réponses aux questions spécifiques ayant été traitées avec les horlogers, les transactions commerciales sont ainsi libérées de toute contrainte d’aspect technique relative aux produits. C’est bien là le but recherché dans le cadre de cette collaboration mutuelle qui fait la force d’un sentiment d’unité dans le cadre d’une entreprise.

Lire la suite : Episode 10 : Caracas - Mexico


  *Ces textes n'engagent ni Omega, ni le Musée Omega, ni la SAMO, mais uniquement leur auteur qui en détient les droits de copie.

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